Codex Lethalis

Titre : Codex Lethalis
Auteur : Pierre-Yves Tinguely
Editions : Hachette
Collection : Black Moon
Prix : 18€
Pages : 3377
Date de Parution : 6 février 2013

Résumé :
Deux agents de police en patrouille découvrent une scène effroyable : une petite famille apparemment ordinaire a été massacrée.
Pourquoi Harold Buchanan, bon père de famille sans histoires, aurait-il tué sa fillette et sa femme avant de se supprimer ? L’autopsie révèle que sa propre mort n’est pas un suicide : son cerveau et ses globes oculaires ont comme bouilli. Un informaticien est chargé d’inspecter l’ordinateur de Buchanan : à son tour, il est pris d’une crise de folie meurtrière, et le massacre est évité de peu. D’autres scènes similaires se succèdent : des gens deviennent fous de rage et s’effondrent après avoir tenté d’anéantir tout ce qui les entoure.
Le point commun de toutes ces personnes à la fois meurtrières et victimes ? Une vidéo, huit secondes de mort vivante, diffusée sur la Toile et ouverte d’un simple clic sur leur écran.

Mon Avis :

Tout d’abord, je tiens à préciser que ce livre fait peut être partie de la Collection Black Moon Thriller, mais il n’est pas destiné à un public dit « jeune ». Certaines scènes décrites sont vraiment horribles. Donc les âmes sensibles doivent s’abstenir de lire ce roman.

Ce roman est une  » tuerie » (sans faire de jeu de mots) mais vraiment il est captivant du début jusqu’à la fin.
Le prologue qui ne fait que quelques pages, mets direct l’ambiance de ce qui va suivre. Un roman sombre, sanglant, macabre et horrifiant. Dès les premiers chapitres nous suivons deux inspecteurs de Police, Reeds et  Harris sur le meurtre d’une famille. Le père de famille à priori sans histoires aurait massacré sa femme et son enfant avant de se suicider par la suite.  La découverte des corps est sans nul doute une horreur, du sang partout, les corps décapités, démembrés, les yeux bouillis etc. Rien ne semble expliqué la folie meurtrière de ce père de famille. Lorsqu’un expert en informatique est chargée d’inspecter l’ordinateur du suspect, il est tout d’un coup pris d’une folie meurtrière qui va être vite être arrêtée à temps n’épargant pas la vie de ce jeune informaticien. C’est alors qu’ils se rendent compte, que le seul point commun est une vidéo de 8 secondes qui provoquerait ses crises de folies. Surtout lorsque d’autres victimes sont massacrés avec les mêmes caractéristiques que les précédentes victimes.  L’auteur ne mache pas ses mots, les victimes ne sont pas épargnées, il ne leur fait pas de cadeau. Ce qui est bien c’est que parfois les personnages préviennent le lecteur de l’horreur de la scène :  » je te préviens c’est pas beau à voir » et en effet c’est franchement pas beau à voir mais pas du tout.
Une incroyable course contre la montre va alors se déclencher. Et quelle course, on sera plongé au coeur de l’enquête, on va essayer de mettre les pièces d’un puzzle en place, mais lorsqu’un nouvel élément apparait on doute, on ne sait plus quoi penser. L’intrigue est vraiment oppressante,morbide.
La scène de la vidéo m’a fait penser au film » The Ring ».
Tout au long de la lecture, on cherche des indices, on stresse, on crie d’horreur par la découverte des corps des victimes. Les courts chapitres font que l’on se passionne et l’on a toujours envie d’aller plus loin pour en savoir plus.
En tout cas, le suspect donne du fil à retort aux inspecteurs lorsque celui-ci essaye de s’en prendre à eux. Le danger est imminent et il est important d’arrêter ce fou à lier. On se rend compte que le suspect est minutieux, intelligent, et surtout fou à lier. On peut remarquer que l’auteur maitrise parfaitement son intrigue, son sujet car tout est très bien expliqué, avec par certains moments des termes un peu complexes mais qui ne gène pas la lecture.  L’auteur a également mélé à son thriller une touche de fantastique et d’ésotérisme qui peut faire froid dans le dos, et vraiment c’est une grande première pour moi de lire un triller fantastique. Il faut dire que l’auteur a réussi son pari car  il m’a conquise. C’est avec une toute petite dose que l’intrigue et les actions de ce roman sont haletants, passionnants et captivants.
A la fin, tout va très vite, et la chasse à l’homme se fait de plus en plus oppressante. Dans les dernièrs chapitres, la course contre la montre est stressante et bien que la fin soit prévisible, j’en ai ressenti une boule au ventre, je me suis demandé comment les inspecteurs allaient s’en sortir car la situation aurait pu faire le contraire. Une fin prévisible pour ma part mais que j’ai bien aimé et la dernière phrase m’a fait rire.

Bref, une superbe lecture que je recommande vivement. Pour les adeptes de thrillers comme moi avide d’actions, de suspens, d’horreur, ce roman est fait pour vous. Pour les autres  : Ames sensibles s’abstenir.
Un roman captivant de la premère page jusqu’à la toute dernière.

Ma note :  10/10

Citations :
 » Une fois sur le palier, les policiers empruntèrent un couloirs aux murs couleur crème qui semblait dévasté par un ouragan. Des cadres brisés jonchainet le sol, une commode étroite gisait sur le flanc. De longues trainées de sang zébraient le plancher et le bas des parois. Deux portes ouvertes sur la droite laissaient entrevoir les chambres à coucher. Ils ralentirent devant la salle de bain, sur la gauche qui semblait repeinte en rouge du sol au plafond. Un photographe de l’identité judiciaire faisait de son mieux pour poser les pieds sur des surfaces propres. Il déclencha son numérique une dernière fois, enjamba le corps et sortit de la pièce sans un mot en secouant la tête. Harris recula pour le laisser passer et aperçut des larmes sur ses joues. Il s’adresse à Reeds :
– Premier ou second acte, on ne sait pas encore. Les types du labo vont essayer de reconstituer la chronologie des événements, grâce à la balistique des projections, les traces et les niveaux de coagulations. […]
Il essayait de comprendre le tableau qu’il avait sous les yeux.  Le cadavre de la jeune femme était recroquevillé entre la baignoire et la cuvette. Son peignoir de bain  déchiqueté pendait le long de ses cuisses entrouvertes. Sa poitrine était plaquée contre le sol ; le bas de son corps, lui était tourné vers le haut, ce qui impliquait une torsion de la colonne vetrtébrale à cent quatre-vingt degrés. Une profonde entaille partait de son pubis et remontait vers sa poitrine. Sa tête défoncée formait un angle impossible, et sa main droite manquait à l’appel, tranchait à hauteur du poignet. En avançant d’un pas, Reeds remarqua la trainée de sang qui s’arrêtait dans la baignoire. C’est là que se trouvait la patie manquante, les doigts crispé sur une paire de ciseaux, arme dérisoire face à une bête sanguinaire.
[…] »

Ce roman a été lu en lecture commune avec  Les lectures de Sandy.